Voilà deux mois que les boules de pétanque de Patrick Cazes
disparaissaient mystérieusement devant sa maison de Belmont, petit village du
Gers. Jusqu'à ce que l'homme identifie finalement le malfrat à l'aide d'une caméra à infrarouge : un
renard.
"La première boule, il nous l'a prise le 29 février. Au
total, en deux mois, il a quand même emporté 38 boules. J'aimerais bien savoir ce qu'il en
fait", confie, interloqué, ce menuisier de 49 ans et chasseur amateur.
"Un renard intéressé par les boules, j'avais
jamais vu ça. Même si elles sont rouillées, il les prend quand même.
L'enregistrement nocturne qu'il a posté sur Youtube montre
un renard méfiant s'approcher avec un trésor
de précaution des boules, les prendre délicatement entre
ses crocs et s'éloigner d'un pas léger
dans l'obscurité. D'après la vidéo, estime-t-il, c'est une "femelle assez
jeune, un mâle serait plus costaud".
L'artisan s'étonne que le renard ne se soit intéressé qu'aux
boules de pétanque alors qu'il a chez lui des dizaines de poules, de poulets et
de canards, à quelques mètres du boulodrome. "Les poules et les canards,
ça l'intéresse pas plus que ça", dit-il, amusé.
Les voisins des villages alentours lui offrent de vieilles
boules oxydées avec lesquelles il nourrit le vice de l'animal. Pour mieux cerner son voleur, il a
aussi disposé près des boules "un cochonnet, puis une balle de tennis,
mais ça l'intéresse pas plus que ça". Jeudi, il a laissé sur son
boulodrome une boule pesant 1,6 kg, environ deux fois plus qu'une boule
classique, pour savoir de quoi le chapardeur était capable.
Avec le printemps, il compte se mettre en quête, avec ses
chiens de chasse, des 38 boules escamotées. Chasseur de sanglier et des petits
gibiers dont regorge le Gers, Patrick Cazes a déjà abattu des renards. Dans le
Gers, ils sont connus pour attaquer les élevages de
volaille qui font la réputation du département. "Mais celui-là, on va le gracier."
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